En France, au Ve siècle avant J.-C., des représentations théâtrales étaient, semble-t-il, déjà données lors des fêtes de Dionysos (le dieu de l’ivresse créatrice). Ces rituels théâtraux avaient des connotations religieuses, sociales et éducatives. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et sur cette page d’introduction, nous vous proposons, à la fois, une brève histoire du théâtre français, ainsi qu’une présentation de ses structures contemporaines.
Histoire du théâtre français
Le théâtre français a connu différentes étapes de sa naissance à nos jours.
La naissance du théâtre dans l’Antiquité
Dans l’Antiquité déjà et bien loin des frontières nationales, on distinguait déjà entre deux grands courants théâtraux.
– La tragédie : Les acteurs des tragédies grecques étaient des rois, des personnages de légendes et d’épopées ou des princes. Une tragédie illustre une sorte de drame ou acteurs et chœurs commentent et vivent l’action sur scène.
– La comédie : elle tirait essentiellement son essence des conflits familiaux.
La tragédie classique et la comédie en France au XVIIe siècle
En France, le moyen-âge connut son théâtre. Les miracles y furent largement populaires mais d’autres pièces plus profanes étaient aussi jouées. Plus tard dans le temps, le XVIIe siècle est sans doute le siècle reconnu comme celui de la gloire du théâtre français. C’est bien sûr le siècle de Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière.
À cette époque, la tragédie classique française s’inspirait de la tragédie grecque antique. Son action était inspirée par l’histoire ou la légende. La tragédie classique respectait les trois règles d’unité (unité d’action, unité de lieu et unité de temps). Elle devait également respecter l’authenticité et l’adéquation. La comédie, quant à elle, cherche à divertir le public et à le faire rire. Par opposition à la tragédie, les personnages dans la comédie sont de condition moyenne ou modeste et l’issue est heureuse.
Le théâtre au XIXᵉ siècle
Le drame romantique est né dans la première moitié du XIXe siècle. Il a rompu avec les règles classiques de la dramaturgie et a mélangé différents registres. Les protagonistes du drame romantique sont passionnés et les pièces se terminent mal, comme les tragédies.
Le Vaudeville (ou théâtre de boulevard) était un autre genre de comédie populaire au XIXe siècle. Il s’agit d’une comédie légère, souvent pleine de rebondissements et basée sur des quiproquos. Georges Feydeau, auteur à cheval sur le XIXe et le XXe siècle et maître du genre, a vu constamment ses pièces réadaptées dans les plus grands théâtres. On ne passe plus guère de théâtre à la télévision française, mais quand c’était le cas, il rencontrait toujours un grand écho dans le public même plusieurs décennies après qu’il eut écrit ses pièces.
Le théâtre au XXᵉ siècle
Au XXᵉ siècle, les écrivains se sont libérés de toutes les conventions du théâtre en les adaptant à leur but personnel. Le théâtre de l’absurde a fait son apparition dans les années 1950. Il a complètement rompu avec la forme classique du théâtre. Il traite de l’absurdité des gens et de la vie en général ; et mène toujours à la mort.
L’origine de cette idée se trouve dans le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement, inspiré par les surréalistes et les dadaïstes, était en totale opposition avec le réalisme. Des noms comme Eugène Ionesco, mais aussi Samuel Beckett y sont à tout jamais associés.
Les structures
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, grâce à la volonté d’une poignée d’artistes pionniers, une vaste campagne de décentralisation théâtrale est mise en place. L’objectif était de la faire coïncider avec la reconstruction de l’ensemble du pays et l’annonce de la création d’un ministère des Affaires culturelles, en 1959.
André Malraux a consolidé les budgets des deux théâtres nationaux existants et a séparé le Théâtre de l’Odéon de la Comédie-Française. Il a également créé un troisième théâtre, baptisé Théâtre de France, dont le directeur est Jean-Louis Barrault, et a décidé de transformer ces théâtres en des équipements publics. André Malraux a également poursuivi la décentralisation du théâtre en encourageant la création de nouveaux centres nationaux de théâtre à partir de 1961. Enfin, le ministère a favorisé l’émergence de compagnies théâtrales par des subventions.
En 1964, les théâtres privés ont également commencé à recevoir un soutien par le biais du Fonds de soutien aux théâtres privés. Avec la création des Maisons de la culture, qui deviendront plus tard les Scènes nationales, un réseau a été mis en place pour rejoindre le réseau préexistant des CDN. Un panorama de la création théâtrale française se dessinait, avec d’un côté, des lieux dédiés, et de l’autre, le dynamisme d’équipes indépendantes. Aujourd’hui, l’enseignement supérieur et l’intégration des jeunes artistes restent des questions fondamentales dans la politique du ministère.
Bien sûr, avec la Covid19, le secteur théâtral a énormément souffert. Il est même demeuré au point mort et un nombre incalculable de festivals, biennales et représentations ont été annulés.